Les Lanternes de Nedzu

Aux origines du projet.

Du Mozambique en passant par son voyage au Japon jusqu’à son amour pour le cinéma, Rui revient sur ces 2 ans de création où il a mélangé la culture nipponne à sa vie et ses inspirations. 

« En regardant quelques films et livres, je suis tombé par hasard sur Kaidan Botan Dōrō (La Lanterne pivoine). 

L’histoire m’a interpellé parce qu’elle contenait des descriptions de la nature ou d’environnements auxquels je pouvais m’identifier, comme des sons de grillons, de cigales et de petits ruisseaux. Cela me ramenait à ma maison, au Mozambique, où j’ai l’habitude de ces ambiances naturelles avec des oiseaux nocturnes, des cigales, de l’eau et de grands arbres. J’y reviens cycliquement à travers le cinéma, l’écriture, les images ou les sons. De cette histoire, je pouvais tirer un récit avec une matière vivante et m’y connecter émotionnellement. 

Botan Dōrō est une histoire de fantômes —un type de récit codifié au Japon sous le nom kaidan— qui se déroulait à Nezu (prononcé presque avec un D, d’où Nedzu dans ma version), qui fait partie de l’actuelle grande région de Tokyo. 

En 2013, j’ai participé à la Foire du livre d’art de Tokyo et je suis resté à Nezu pour pouvoir sentir ce lieu aujourd’hui : c’est toujours un endroit spécial, où de vieux temples se dressent à côté de résidences et de ruelles étroites qui serpentent à travers des rues calmes. Les corbeaux noirs sont également un élément important de Nezu selon moi, et ils ont leur place dans l’histoire. »